Les résultats d'une étude menée par L'ONG Un Monde Avenir en collaboration avec  la plateforme des Osc du Littoral ont été rendus publics mercredi 22 juillet 2020 à Douala.

 

Ils se regardent parfois en chien de faïence, pourtant leurs missions et leurs objectifs sont les mêmes, contribuer au bien-être des populations à travers l’amélioration de leurs conditions de vie. La problématique de collaboration entre  les OSC et l’administration était à l’ordre du jour de l’atelier de restitution de l’ « étude sur la cartographie des OSC et sur le niveau de collaboration entre ces OSC et les administrations publiques » tenu le 22 juillet 2020.  L’objectif de cet atelier, était d’assurer une cohésion et cohérence des informations collectées sur le terrain par l’équipe de consultation dans les zones cibles du projet. Il  visait non seulement à rendre visible les OSC de la région du Littoral, mais aussi à informer les partis politiques, médias et administrations publiques sur l’éventail d’organisations existantes par secteur et sur les relations qu’entretiennent ces OSC avec les administrations publiques, afin de favoriser une dynamique collective d’actions.

De cette rencontre il en ressort que sur un échantillonnage de 360 associations répertoriées dans la région du Littoral par les enquêteurs,  seulement cinquante ont reconnu  travailler de manière permanente avec l’administration publique.  Un chiffre qui témoigne de l’insuffisance de collaboration entre les OSC et l’Administration d’où la  nécessité urgente de la  mise en place d’un mécanisme formel de collaboration entre ces deux entités. La vision 2035 du Cameroun, dans sa 3èmepartie ligne III.5.3 (Partenariat avec la société civile), reconnait à la société civile, entant que partenaire stratégie que de l’Etat ,plusieurs fonctions dont celles notamment d’être :le creuset de participation et de mobilisation sociale pour l’intégration des forces productives et la démocratisation dans un contexte de décentralisation(iii) ;l’activité de veille pour la défense des  droits humains en général, et notamment ceux des travailleurs ,des femmes, des enfants, des minorités, etc. et pour l’élargissement du processus de démocratisation(iv).

Les membres de l’administration le Minproff, Minas, Minepat, Minjec etc.., ayant fortement  répondu présent à cet  atelier ont tour  à tour reconnu à demi mots cette absence de collaboration mais en justifiant tout de même les raisons « nous reconnaissons que beaucoup de service déconcentré de l’Etat n’entretiennent pas de relation formelle avec les OSC pourtant ils sont d’un grand appui au développement  de notre pays. Mais il y’a nécessité de faire un renforcement de capacité des OSC afin de définir clairement ce que c’est qu’une OSC et quel est son rôle parce que très peu comprennent cela. Raison pour laquelle certains se retrouvent en même temps dans la société civile et dans la politique. Ce qui rend difficile la collaboration »déclare le Délégué Région de la Jeunesse et de l’Education civique, Terrestra  Nang.

Pour Mme Nyamba  la représentante du Ministère de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire (Minepat) le problème est ailleurs, elle pose  celui du manque de projet  des OSC, et des individus malgré la révision de la stratégie du ministère qui consiste à financer les projets des individus afin de mieux intégrer  les populations dans la gestion de la cité. « Nous avons de l’argent  mais pas de projet. Dans notre répertoire nous avons quelques même GIC avec lesquels nous travaillons » a-t-elle ajouté.

A l’issue de  cet atelier il a été noté que la collaboration entre OSCs et CTD est très faible et émaillée des germes conflictuels car  les OSCs sont perçues parfois  comme étant des excroissances des partis politiques.  Afin de renforcer le lien Administration publique Société civile, quelques recommandations ont été formulées tels que l’instauration d’un  nouveau mécanisme de dialogue de négociation et de  propositions intégratives pour aboutir à un nouveau contrat social• La  reconnaissance des rôles et responsabilités des OSCs non seulement par l’Administration publique ou les Pouvoirs publics, mais aussi par la société toute entière. Il faut réduire amenuiser, la méfiance mutuelle, et la suspicion entre les deux entités.

 

Aïchetou Makouet

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