Après le rejet systématique  des rapports des ONG internationales et locales   sur  les exactions perpétrées par l’armée régulière sur les civils dans l’attaque de Ngarbuh , la commission d’enquête tranche le débat .

Plus de deux mois après les attaques de Ngarbuh dans le département de Donga  Mantung, région du Nord Ouest, la commission  d’enquête a rendu ce 21 avril  2020 son rapport. L’enquête révèle le nombre de civils tués au cours de cette attaque, l’identité des responsables, ainsi que les circonstances de l’événement. La commission reconnaît le décès de 13 civils parmi lesquels  3 femmes et 10 enfants tués. Elle avoue que l’armée régulière du Cameroun est  l’auteure  de ces massacres,  qu’elle a volontairement incendié les maisons, associé armé les civils dans une opération militaire, et travesti le compte rendu de l’opération.

 Ce rapport intervient après plusieurs sortis gouvernemental critiquant les rapports publiés par des organisations internationales et locales.  Human Rights Watch, le Réseau des Défenseurs des droits de l’Homme en Afrique central (REDHAC), les Nouveaux Droits (NDH) de l’homme et bien d’autres ONG ont été traités de tous les noms d’oiseaux par des membres du gouvernement, pour avoir établit les faits en  publiant des rapports rendant  l’armée républicaine responsable des attaques, ils avaient d'ailleurs  été  accusés par certains pontes du regime de vouloir déstabiliser le pays. La commission vient donc de dévoiler la véritable  identité des responsables de ces attaques donnant ainsi raison à ces  ONG de défense des Droits de l’Homme autrefois taxés de  déstabilisateurs.

responsables

 A titre de responsabilisé le gouvernement pointe le doigt accusateur sur  le chef de bataillon Nyalgono ZE Charle Eric commandant du 52e bataillon d’infanterie motorisé « pour n’avoir pas personnellement supervisé les opérations  pourtant connaissant  la  sensibilité de la zone » ; le Sergent BABA Guida « pour avoir associé les civils armés à une opération militaire, n’a pas maitrisé ses hommes au cours de ladite opération, a ordonné l’incendie des maisons et a volontairement travesti le compte rendu de l’opération et le bilan » ;  le gendarme SANDING SANDING  Cyrille ; le soldat 1ere classe HARANGA et les dix membres du comité de vigilance engagés à Ngarbuh 3.

Même si  ces attaques survenues dans la nuit du 14 au 15 février 2020, commencent  à trouver une piste de solution en légitimant l’action des ONG de défense de droit l’homme,  il reste encore beaucoup à faire.  Selon Philippe Nanga   coordinateur de l’ONG Un Monde Avenir, «  il faut que toutes les chaines de responsabilité soient établies, ce n’est pas parce que vous avez dégainé une arme contre  des civils que vous êtes l’unique responsable vous avez certainement agit  parce qu’on vous a donné des ordres et ceux qui l’on  fait ont surement reçu des instructions. Il n’est pas question qu’il y ait des personnes qui soient sujet à des sanctions disciplinaires et d’autres à des sanctions judiciaires. » A t’il déclaré.      

Aïchetou MAKOUET

  

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