Ils se sont réunis ce  12 aout 2021 à Douala face aux jeunes élus du Wouri  au cours d’une journée d’échange citoyen organisée par l’ONG Un Monde Avenir.

 Violences quelques fois suivies de mort, des publications des vidéos obscènes (séance de partouze, sexetape, pornographie, viol etc…) dans les réseaux sociaux sont entre autres des dérives qui minent le milieu jeune. La  recrudescence du Phénomène observée ces dernières années à travers  les réseaux sociaux  et leur  publication  sans gêne ni respect pour la dignité humaine, suscitent des inquiétudes et la consternation est grande  dans les rangs de la société civile et des jeunes leaders. Chacun à son niveau  interroge les politiques publiques locales mises en place  par les communes pour faire face à ce fléau ; nos communes disposent t’elles d’une politique publique locale en la matière ? 

C’est dans le but de répondre à cette interrogation que l’ONG Un Monde Avenir à sollicité la présence des jeunes élus du Wouri à la rencontre d’échange qu’elle a organisée ce jeudi 12 aout 2021  à l’occasion de la célébration de la 22ème édition de la journée. Le thème majeur au centre des échanges, « violence et dépravation des mœurs en milieu jeune : quelle politiques publiques locales pour y faire face ? Une soixantaine de jeunes leaders associatifs, partis politiques, et religieux venus des contrés  de  Douala  ont participé à cette rencontre qui a connu la présence de  Housseini Zakari 2ème adjoint au maire de la commune de Douala 2ème ;  BIRI  Raymond 1er adjoint au maire de la commune de Douala 4ème;  Joseph BIYONG 6ème adjoint au maire de Douala 5ème et MOUTASSI Ebongue député suppléant Wouri Est tous jeunes et  âgés de moins de 35 ans sur la supervision du Délégué régional de la jeunesse du Littoral Terrestra NANG.

Au cours des échanges, les jeunes élus ont essayé tant bien que mal de dérouler quelques actions menées par leurs communes respectives afin de lutter contre le fléau. Ils ont cité entre autres des formations en entreprenariat et en business plan, le recrutement des jeunes pour des stages de vacance, la mise en place d’une task force jeune, le recrutement et l’accompagnement des meilleurs projets jeunes, la réinsertion sociale des jeunes enfants de la rue,  la mise sur pied des cellules d’écoutes  dans les services sociaux de la maire etc…. à Bonaberi Par exemple le jeune élu se félicite ainsi que le nouveau exécutif communal d’être au cœur de l’occupation de plusieurs jeunes notamment des quartiers Bonamikano, Mabanda , Grand hangar  limitant ainsi la consommation des stupéfiants et l’oisiveté qui quelques fois sont source de violences et dépravation des mœurs en milieu jeune. Des actions similaires sont mises en œuvre dans d’autres communes afin d’occuper ces jeunes qui se livrent à de telles dérives.

 Malgré ces actions menées, l’impact reste invisible. Pour Makongo Daniel, un jeune leader associatif « si malgré les efforts et les actions énoncés par les jeunes élus l’on ne perçoit pas véritablement un changement, cela veut dire  simplement que la stratégie est mal pensée et que le problème serait ailleurs. » il a été donc clair de constater par les jeunes que les communes, malgré le pouvoir que leur confère le code général de collectivité territorial décentralisé, ne disposent pas de politique publique locale en la matière.

Au-delà des observations, des suggestions ont été faites par des jeunes en vue d’améliorer la stratégie au niveau local. Pour Alice SAME étudiante en psychologie,  «  les mairies au niveau des cellules d’écoutes installées  dans les services sociaux, doivent pouvoir aller au-delà des auteurs de ces dérives en  effectuant  un accompagnement psychologique des  victimes » 

 Les jeunes élus devraient donc travailler davantage au niveau de leur conseil municipal, pour la validation d’une politique publique locale en vue de prévenir les violences et la dépravation des mœurs en milieu jeune.  

 

Aïchetou MAKOUET

 

 

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